Le squat Airbnb représente une véritable angoisse pour les propriétaires qui mettent leur bien en location saisonnière. En effet, la législation française protège fortement l’occupant d’un logement, ce qui complique considérablement les démarches d’expulsion en cas de refus de départ. Pourtant, avec une bonne préparation et quelques règles simples, il est possible d’anticiper ce risque et de protéger efficacement son bien.
Sélection rigoureuse des voyageurs Airbnb
La prévention commence dès le choix des voyageurs. Il est fortement conseillé d’accepter uniquement des profils vérifiés, disposant d’une vérification d’identité Airbnb et d’un historique positif. Les voyageurs ayant déjà séjourné plusieurs fois sur la plateforme et obtenu de bons avis offrent une garantie supplémentaire de sérieux. Avant toute validation, il est judicieux d’échanger par la messagerie Airbnb afin de mieux cerner leurs intentions. Cette étape de sélection, souvent négligée, constitue pourtant le premier rempart contre un éventuel squat locatif.
Privilégier des séjours de courte durée
Un autre levier essentiel pour éviter un squat est de limiter la durée des réservations. En France, un occupant devient protégé par la loi sur les baux d’habitation dès lors que son séjour dépasse 30 jours consécutifs. Cela signifie qu’il peut être assimilé à un locataire classique, ce qui complique énormément une éventuelle expulsion. Pour sécuriser vos locations, il est donc recommandé de privilégier les séjours de moins d’un mois. Si vous souhaitez accueillir des voyageurs longue durée, mieux vaut opter pour un bail mobilité ou un bail meublé classique.
Faire signer un contrat de location saisonnière
Même si la plateforme Airbnb ne l’impose pas, il est toujours plus sûr de faire signer un contrat de location saisonnière à vos voyageurs. Ce document doit préciser la durée limitée du séjour, l’absence de tacite reconduction et le caractère strictement temporaire de l’occupation. Il peut également inclure une clause d’occupation temporaire qui rappelle clairement que le voyageur n’a aucun droit au maintien dans les lieux. En complément, il est conseillé de conserver une copie de la pièce d’identité du locataire, ainsi qu’un dépôt de garantie. Ces précautions juridiques, bien que parfois perçues comme contraignantes, sont très utiles en cas de litige.
Sécuriser l’accès et protéger le compteur électrique
La technologie offre aujourd’hui des solutions efficaces pour sécuriser vos locations. Installer une serrure connectée ou une boîte à clés sécurisée permet de contrôler facilement les accès et de modifier les codes après chaque séjour. Mais une précaution supplémentaire peut s’avérer utile : protéger le compteur électrique. Certains propriétaires choisissent d’installer leur tableau électrique dans un coffre fermé, équipé d’un cadenas connecté. Cela empêche toute manipulation indésirable en cas de tentative de squat.
Attention toutefois : il est strictement interdit de couper volontairement l’électricité à un occupant, même s’il refuse de quitter les lieux. Une telle action serait considérée comme une voie de fait illégale. Cette sécurisation doit être perçue comme une protection technique et non comme un moyen d’expulsion.
S’assurer contre l’occupation illicite
Airbnb propose une garantie hôte, mais celle-ci couvre essentiellement les dégâts matériels. Pour être pleinement protégé, il est recommandé de souscrire une assurance contre l’occupation illicite. Cette couverture spécifique permet de limiter les pertes financières en cas de squat et de bénéficier d’une assistance juridique. Par ailleurs, il est essentiel de conserver toutes les preuves liées à la réservation : messages échangés, paiements effectués et contrat signé. Ces éléments pourront être déterminants si une procédure judiciaire devient nécessaire.
Réagir vite en cas de squat Airbnb
Malgré toutes ces précautions, le risque zéro n’existe pas. Si un voyageur refuse de quitter les lieux à la fin de son séjour, il est impératif de réagir rapidement. La première étape consiste à déposer une main courante auprès de la police ou de la gendarmerie. Ensuite, l’intervention d’un huissier de justice est nécessaire pour enclencher la procédure d’expulsion. Plus la réaction est rapide, plus les démarches avancent efficacement.
En conclusion
Anticiper un squat Airbnb repose sur un ensemble de bonnes pratiques : sélectionner avec soin ses voyageurs, limiter la durée des séjours, formaliser un contrat de location saisonnière, sécuriser les accès, protéger le compteur électrique et souscrire une assurance adaptée. Ces mesures simples réduisent considérablement le risque et permettent aux propriétaires de louer leur bien en toute sérénité.
Chez Manasteos, nous accompagnons les propriétaires de la Côte d’Azur dans la gestion locative Airbnb en mettant en place des solutions préventives et sécurisées. Notre objectif : protéger vos biens tout en optimisant vos revenus locatifs.